Solstice Reading, 21.06.2023

On the evening of the summer solstice, we will gather in a forest glade within an urban center to reflect on cycles of change and the potential for regeneration. The longest day of the year is an occasion to celebrate the sun and to prepare for the dark. As the day ends, a series of readings will explore the politics and poetics of time, asking what role the solstice can play in modern, technologized societies.

Global capitalism strives to operate continuously, all day and night, every day and night, unconcerned with the natural cycles caused by the rotation and revolution of the earth. By gathering on the solstice, we hope to challenge the temporal logic of capitalism. We want to imagine different ways of organizing production and consumption while remaining vigilant against pastoral romanticism.

The current geological era, known as the Anthropocene, is defined by the impact of humankind on the earth’s climate and ecosystem. But despite the terrifying transformation of the planet, the sun remains relatively constant, offering a reminder that every system has an outside; the ecosystem is embedded in the solar system. Turning our attention to the solar economy, we seek a vision of luxuriance rooted in nurturing, rather than ravaging, the natural world.

With readings by Alice Creischer, Hannah Gregory, Lingji Hon, Wojciech Kosma, Thomas Love and Markues as well as a special tea blend by Jess Zamora-Turner.

Philippe Durand

Höhle

21.09.-06.10.2024

Opening on the 20th September from 5-8pm

Philippe Durand: C’est l’âme, tu vois, que, finalement, le capitalisme dénigre… Je vous avais parlé de Pascal Pique, le fondateur du musée de l’Invisible et de son concept de ré-âmage. Chez les animistes, tout a une âme, le caillou, le brin d’herbe, la chèvre… Et puis est arrivé le christianisme qui a dénié une âme aux pierres, aux végétaux, et puis Descartes a dénié une âme aux animaux et aujourd’hui on dit que les êtres humains n’ont pas d’âme. Donc il y a disparition de l’âme à toutes les étapes de l’histoire de l’Occident. Je n’aime pas l’idée de la mort dramatique, de la fin de tout, parce que c’est la porte ouverte au matérialisme et donc au capitalisme, qu’il soit d’Etat ou privé.

Romain: Oui et à partir du moment où tu supprimes l’âme, tu autorises la violence. Par exemple, on peut penser aux efforts de l’Inquisition pour prouver que les sorcières pactisaient avec le diable ou bien à toute la force intellectuelle qui a été dépensée pour contester que les habitants du nouveau monde aient une âme.



Charlotte: En pensant à l’âme, je pense au sensible. On a vite fait de rapprocher le sensible de la sensiblerie et c’est très dur à traduire en anglais ou en allemand. Pour nous, le sensible permet la communication intuitive et non-verbale.

R: C’est les énergies et les choses que l’on peut sentir. Moi, je pense même que le sensible donne accès à un mode de connaissance dont on se désintéresse parce qu’il demande du temps et de l’attention, deux éléments qu’il est dur de monnayer. Je pense que tu ne peux pas approcher le sensible sans l’attention qui vient du toucher et de l’amour.

PhD: C’est juste. Ce qui a fait du mal dans cette affaire du sensible, c’est la réception de Duchamp. Depuis Duchamp et une interprétation raccourcie du ready-made, beaucoup de gens pensent que l’artiste doit pouvoir tout expliquer, qu’il est très intelligent.

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