Rindon Johnson, Give Chase, 26.08.2022 – 25.09.2022

“Hides have been inscribed with cultural significance for millennia: this occurs quite literally, as their use as parchment has been a way to preserve knowledge, and through their essential function as a means for survival in the form of clothing or mobile shelters. Throughout his long artistic engagement with leather, the artist Rindon Johnson has continuously highlighted the medium as a site of interaction between the body and its environment – a contested boundary between the individual and the social. As the art historian Thomas Love explicates, contrary to the material’s possibly life-sustaining qualities, Johnson’s solo exhibition at GUTS uses cowhide to suggest how our skin becomes embroiled in inhospitable systems and to confront bodies with the necropolitics of industrial production, colonial as well as neocolonial extraction, and climate change.”

 

Philippe Durand

Höhle

21.09.-06.10.2024

Opening on the 20th September from 5-8pm

Philippe Durand: C’est l’âme, tu vois, que, finalement, le capitalisme dénigre… Je vous avais parlé de Pascal Pique, le fondateur du musée de l’Invisible et de son concept de ré-âmage. Chez les animistes, tout a une âme, le caillou, le brin d’herbe, la chèvre… Et puis est arrivé le christianisme qui a dénié une âme aux pierres, aux végétaux, et puis Descartes a dénié une âme aux animaux et aujourd’hui on dit que les êtres humains n’ont pas d’âme. Donc il y a disparition de l’âme à toutes les étapes de l’histoire de l’Occident. Je n’aime pas l’idée de la mort dramatique, de la fin de tout, parce que c’est la porte ouverte au matérialisme et donc au capitalisme, qu’il soit d’Etat ou privé.

Romain: Oui et à partir du moment où tu supprimes l’âme, tu autorises la violence. Par exemple, on peut penser aux efforts de l’Inquisition pour prouver que les sorcières pactisaient avec le diable ou bien à toute la force intellectuelle qui a été dépensée pour contester que les habitants du nouveau monde aient une âme.



Charlotte: En pensant à l’âme, je pense au sensible. On a vite fait de rapprocher le sensible de la sensiblerie et c’est très dur à traduire en anglais ou en allemand. Pour nous, le sensible permet la communication intuitive et non-verbale.

R: C’est les énergies et les choses que l’on peut sentir. Moi, je pense même que le sensible donne accès à un mode de connaissance dont on se désintéresse parce qu’il demande du temps et de l’attention, deux éléments qu’il est dur de monnayer. Je pense que tu ne peux pas approcher le sensible sans l’attention qui vient du toucher et de l’amour.

PhD: C’est juste. Ce qui a fait du mal dans cette affaire du sensible, c’est la réception de Duchamp. Depuis Duchamp et une interprétation raccourcie du ready-made, beaucoup de gens pensent que l’artiste doit pouvoir tout expliquer, qu’il est très intelligent.

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